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L'émission de La tête au carré du mercredi 20 mars 2019, Le pouvoir du silence, présentée par Mathieu Vidard était consacrée aux bienfaits du silence sur le cerveau. Michel Le Van Quyen, chercheur en neurosciences, auteur de Cerveau et silence, les clefs de la créativité et de la sérénité explique que, grâce à la déconnexion offerte par le silence, le cerveau est dans un état particulier. Cet état est nécessaire à la fois pour qu'il se régénére et « pour certaines fonctions de base comme par exemple la mémorisation, la créativité et même la construction de soi. » Qu'est-ce que le vrai silence ? Absence de bruit s'il est acoustique, interruption des pensées voire des ruminations mentales s'il est psychique, le silence est alors ce moment précieux, cette pause pour soi. Cet état de calme est ce que recherchent notamment la méditation et la relaxation afin de « réduire le bruit de fond de ses pensées » comme le dit Michel Le Van Quyen. Sommes-nous dans une société où nous devons réapprendre le silence ? Des études scientifiques démontrent que l'exposition répétée à un environnement bruyant favorise une baisse notable de la concentration et génère de l'agitation. Au Japon, l'immersion en pleine nature notamment en forêt est très populaire afin de s'extraire de la pollution sonore, visuelle et atmosphérique de la ville. Le Shinrin-Yoku, la « thérapie par les arbres » propose de se laisser imprégner de la nature, de se ressourcer et de déconnecter de toutes les technologies ominiprésentes dans notre quotidien. Dans un court extrait d'une émission de France Culture en 2002, ici diffusée dans Le pouvoir du silence, Jacques Lacarrière s'interroge sur ce qu'est le vrai silence et dit à ce sujet que les « tempêtes intérieures font aussi du bruit ». La reconnexion avec la nature, son silence même s'il n'est jamais total permettrait alors de se ressourcer, de calmer une activité mentale qui s'emballe et qui, au final coupe du corps. Dans Le pays sous l'écorce, paru en 1980, Jacques Lacarrière écrit « J’approchai l’arbre vers le soir et d’emblée je le reconnus, inchangé malgré les années. Si les arbres vieillissent autrement que les hommes, c’est qu’ils ont autre chose à nous dire. (…) J’écoutai longtemps ce silence. Puis je fermai les yeux et me glissai sous l’écorce. »
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Le mal-être des soignants : parution de l'ouvrage fin mars 2019: Les médecins ont aussi leurs maux à dire sous la direction de Michèle MAURY et Patrice TAOUREL, tous deux médecins praticiens hospitaliers au CHU de Montpellier.Dans ce livre, les auteurs évoquent la souffrance des soignants à l'hôpital. Il est ici question de la santé physique et psychique des médecins hospitaliers dont le métier voire la vocation consiste à soigner les autres. Professionnels qui font preuve d'altruisme pour prendre en charge leurs patients jour après jour, malgré des conditions d'exercice qui ont changé à l'hôpital, ils sont très exposés aux risques psychosociaux. (stress, burn-out, somatisations diverses...) Ces derniers temps, le mal-être des praticiens hospitaliers a été mis sur le devant de la scène avec la médiatisation de suicides de confrères. Dans ce livre, les auteurs parlent de la mort d'un jeune médecin qui a suscité beaucoup d'émotions dans la communauté médicale. Un groupe « bien-être au travail » a été mis en place afin que les professionnels s'expriment sur leur pratique et de cette initiative, a découlé des actions au sein de l'hôpital comme la création d'une consultation dédiée aux médecins, une charte des relations en équipe... Cette expérience ici décrite témoigne du fait que le dialogue et les rencontres régulières entre professionnels améliore la santé au travail. Michèle Maury, coauteure de l’essai, dans le journal 20 minutes (interview du 31/03/2019, propos recueillis par Oihana Gabriel), explique comment cette réflexion au niveau local, dans le CHU où elle exerce, peut aider les professionnels de santé à mieux prendre soin d'eux. Une vidéo du site du Monde publiée le 07/01/2019 explore cette question : « Faut-il forcément être heureux au travail ? » (vidéo de Clémence Duneau). Cette journaliste s'est intéressée ici au « Happiness Management », management du bonheur en entreprise qui se caractérise par le souci de rendre ses salariés plus heureux au travail. Ce type de management est né en 2010 dans des sociétés de la Silicon Valley. Cela passe bien souvent par l'organisation de soirées entre collègues, d'événements sportifs renforçant la cohésion, de cours de yoga ou sophrologie mais aussi par la mise à disposition de salles de sport voire de consoles de jeux... Si la création de postes de chief happiness officers en français, responsables du bonheur, semble minime en France depuis quelques années, cette fonction est souvent déléguée à d'autres membres du personnel dans les entreprises. Ce type de management se réfère notamment au fait que d'après ce court documentaire ,« se sentir heureux au travail augmenterait la productivité de 12% », in Happiness and Productivity, A. J.Oswald, E. Proto and D. Sgroi, University of Warrick and IZA, 2014. Des résultats qui seraient à nuancer quant à l'impact sur la productivité. En effet, certains salariés rapportent qu'ils se sentent obligés de participer à ces activités récréatives qui, en théorie, sont mises en place pour le plaisir, l'entente entre collègues et qu'ils vivent ces moments comme des devoirs de plus voire un vecteur de pression supplémentaire. L'accent est mis enfin sur le fait que le bien-être au travail aurait plus à voir avec la question du sens de son travail et de son métier. Bien souvent, la famille est la première à noter un changement de comportement, d'humeur chez leur proche qui entre en dépression alors qu'il n'en a pas encore forcément conscience. L'entourage joue un rôle majeur dans l'accompagnement et le soutien des personnes en dépression. Il l'incite parfois à consulter un psychologue pour l'aider pendant cette période éprouvante. La dépression se caractérise par au moins cinq symptômes suivants sur une durée de plus de quinze jours et qui ne faisaient pas partie du fonctionnement habituel de la personne.
Subsistent des idées reçues sur la dépression : la question de la volonté Dans l'émission de France Inter, Grand bien vous fasse du 11 janvier 2019, Christophe André, psychiatre, revient sur l'idée reçue : « Les dépressifs manquent de volonté » et dit que « Ce cliché sur le manque de volonté est très persistant, même si on ose moins le dire ouvertement qu'on ne le faisait il y a 20 ou 30 ans. » La compréhension de la dépression et son processus de guérison sont rendus plus complexes par le fait que c'est une maladie qui s'impose à la personne sans qu'elle l'est bien évidemment voulue mais que la volonté va quand même jouer un rôle pour la sortir de cet état. La dépression agit, de par des mécanismes physiologiques sur la volonté et crée tout un ensemble de désordres cognitifs. Lorsque la personne dépressive parvient à se contraindre à faire les choses qui en temps normal ne nécessite pas d'effort, elle déploie beaucoup plus d'énergie. Christophe André, dans cette émission, dit « Et c'est là où cette idée reçue est délicate, c'est qu'on sait bien que chaque fois qu'une personne déprimée reste inerte, sur son divan, à regarder des séries TV, elle s'aggrave. On sait bien que chaque fois qu'elle arrive à sortir marcher avec un ami, à bouger, à faire des choses, elle s'améliore un petit peu. » L'entourage est amené à comprendre que ce n'est pas de la faute de leur proche s'il est dans cet état et qu'il faut un certain temps pour en sortir. Comment l'entourage peut accompagner un proche qui souffre de dépression ? Christophe André fait la recommandation suivante dans cette émission de France Inter : « On peut aider des personnes à se remettre en marche, mais en étant bienveillant et insistant. »
La présence, l'affection et la compréhension des proches sont essentielles en parallèle d'un suivi thérapeutique avec un professionnel. Ils peuvent :
Les études sur la musique et ses bienfaits psychologiques sont de plus en plus nombreuses. Ce domaine de recherche suscite un engouement considérable. L'émission du 16 mai 2018 de la Tête au carré diffusée sur France Inter portait sur les pouvoirs de la musique. ( Les Mercredis Psy et Philo) Isabelle Peretz, titulaire de la Chaire de recherche en neuro-cognition de la musique de l'Université de Montréal et David Christoffel, musicologue, producteur de radio à la radiotélévision Suisse étaient les invités de Mathieu Vidard. Ils sont les auteurs respectivement de Apprendre la musique. Nouvelles de neurosciences (Odile Jacob) et de La musique vous veut du bien (PUF) Ces deux chercheurs tentent d'élucider ce qui est scientifiquement fondé des fausses rumeurs concernant les bienfaits de la musique. Pouvoirs réels ou fantasmés, telle est la question? A la cinémathèque du documentaire du Centre Pompidou a lieu, du 4 avril au 1er juillet 2018, le Cycle à l'oeuvre Être(s) au Travail. Ce cycle propose une programmation de films documentaires sur la thématique du travail et ses différentes formes à travers le monde depuis les différentes versions de Sortie d'usine des Frères Lumière (1895-1897) jusqu'à nos jours. Des œuvres de Dziga Vertov, Jean-Daniel Pollet, Frederick Wiseman, Claire Simon, Sergueï Loznitsa, Mariana Otero... |
Anaïs BECQUELIN Psychologue Paris 12
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